Bonjour Bertrand et bienvenue!
Hawishok a écrit:Bonjour
Moi c'est Hawishok, mais vous pouvez m'appeler Bertrand, mon vrai prénom d'ailleurs.
J'ai 53 ans. Je suis en couple, pacsé, avec ma compagne depuis plus de 20 ans.
Il y a deux mois, en consultant mes chaînes youtube ( je suis plutôt dessin ,astronomie, cinéma, histoire, philosophie !), je suis tombé tout à fait par hasard, sur une vidéo ayant pour sujet les lovedolls, ce qui m'a beaucoup intrigué.
Le monde de poupées de compagnie ouvre sur un univers de connaissances, notamment et pour reprendre les domaines que tu as cités, des oeuvres cinématographiques et littéraires, une histoire très riche prenant ses racines essentiellement au Japon (lire Agnès Giard "Un Désir d'Humain - Les lovedolls au Japon) et même la philosophie, en s'appuyant sur les sciences humaines, au premier rang desquelles on trouve l'anthropologie. J'espère que tu auras le temps de lire ce qui a déjà été écrit dans ce forum sur ces différents aspects.
Hawishok a écrit:Tout est allé très vite puisque, en consultant un site marchand qui me paraissait sûr, je suis tombé raide dingue d'une doll en TPE, 1m59, 27 kilos, assez légère paraît il. Ce genre de coup de foudre est fréquent, apparemment.
Bref. C'est curieux comme la possession d'une doll peut apporter des émotions simples,mais sincères. Tendres.
Tu as sans doute ressenti assez rapidement un attachement pour "quelque chose" qui se révèle être "quelqu'un". C'est en effet très troublant, comme la première fois où l'on dit "pardon" à sa poupée après l'avoir involontairement bousculée... ou que l'on se surprend à avoir des larmes aux yeux si elle chute au sol. On se pose alors des questions sur la "normalité" de ce que l'on éprouve. Mais un équilibre se fait naturellement par la suite et on apprend à vivre avec cette compagnie sans que cela n'entrave les activités et les relations... à quelques reconfigurations près!
Et puis, il faut dire que ces grandes poupées sont tout sauf des êtres "artificiels" comme on les voit souvent improprement qualifiées : elles sont bien réelles, pèsent leur poids et prennent physiquement une belle place... et si on y ajoute la matérialité des opérations d'entretien, de maquillage, de customisation, de réparation... etc, ces beautés nous ramènent constamment à la tangibilité du monde...
Hawishok a écrit:Concernant ma compagne, elle n'est pas au courant. Je crois qu'elle ne comprendrait pas vraiment. C'est mon petit jardin secret.
Là c'est une situation un peu complexe, mais il y a d'autres membres qui ont témoigné d'un tel contexte. Je pense que l'attachement à la poupée est un facteur de complexité supplémentaire, car il peut entraîner, d'une certaine façon, un conflit affectif, fermé (sur soi et pour soi) ou ouvert (avec sa compagne humaine). J'espère que vous trouverez un juste équilibre ou une solution viable à terme.
Hawishok a écrit:Elle est d'ailleurs toujours pucelle! Même si j'avoue avoir du désir pour elle, le passage à l'acte reste du domaine de la bizarrerie pour le moment.
Je me contente surtout de prendre des photos avec différentes tenues et dans des poses naturelles. Un peu comme un hobby. Quelque chose de créatif dont j'ai besoin ( en dehors de mon boulot, je fais également de la BD).
Les lovedolls sont conçues pour que l'on puisse avoir avec elles toutes sortes d'interactions. Mais il faut savoir, et comprendre que les fabricants et les revendeurs sont majoritairement des non-DOs (DO=Doll Owner="Propriétaire" de poupée de compagnie), et que de ce fait l'anatomie pénétrable des lovedolls est pour eux l'argument essentiel de vente, et le seul qu'ils peuvent véritablement comprendre. L'attachement "affectif" est très difficilement concevable pour un non-DO, même s'il le constate intellectuellement chez des amis ou des clients DOs. Attention, tous les DOs ne vivent pas cet attachement de la même façon ni avec la même intensité ou la même profondeur. Il y a donc des témoignages assez nombreux qui, forçant le trait, assignent aux poupées de compagnie la seule qualité d'objet sexuellement utilisable, au sens de leur pénétration par tous les trous. Je ne parle là que de DOs masculins, mais il y a aussi des DOs femmes, qui vivent avec une poupée mâle ou femelle.
Hawishok a écrit:Pourtant cette lovedoll prend un peu de place dans mon cœur. C'est vraiment troublant toute l'âme que l'on y peut mettre.
Hihi, troublant, en effet...
Hawishok a écrit:J'espère ne pas être tombé dans une addiction qui me semble, par ailleurs, assez ludique et en tout cas non nocive.
La fascination et l'attachement ne peuvent que provoquer un phénomène addictif, mais comme tu le dis, il y a peu de risque d'évolution vers un état de gêne ou de souffrance. Bien au contraire, la boucle action-récompense une fois installée, la recherche de plaisirs est bien là, mais elle peut s'inscrire dans la durée, la quiétude et l'apaisement. Et c'est bien là toute la magie de nos "sirènes silencieuses"...
Hawishok a écrit:Bref, j'aimerais poster quelques photos ici et discuter, échanger de cette petite passion pour les dolls pour laquelle je me pose beaucoup de questions. C'est très nouveau pour moi et j'aimerais aussi savoir comment vous gérez votre temps avec vos dolls et ce que ça génère comme émotions pour vous. À très vite !
Tu pourras lire bien des témoignages sur ce forum et ailleurs. Si tu veux approfondir les questions posées dans ta présentation, tu peux (ou pourras, quand tu auras atteint le quota de posts libérateur...) aller voir les échanges d'un certain nombre d'entre nous à propos des questions d'un jeune chercheur en sciences de la communication, Pierre-Yves Halin, qui prépare une thèse de doctorat sur le sujet des poupées de compagnie:
https://love-dolls-forum.com/la-taverne-un-lait-de-chevre-s-il-vous-plait/les-questions-d-un-thesard-these-poupees-de-compagnie-t16358.html?hilit=th%C3%A9sardJe te (vous) souhaite une bonne continuation, et n'hésite ni à poster des photos de ta belle, que l'on est déjà impatients d'accueillir parmi les nôtres, ni à poser les questions pratiques ou culturelles sur lesquelles tu souhaiterais échanger.