reivilo a écrit:Le livre d'
Elisabeth Alexandre oui je dirais remarquable dans le sens que lorsqu'on lit sa description des DOs ( surtout à partir du chapitre 8) on semble y reconnaitre les petits cousins des " héros" de la série "
Esprits criminels" .
Et je ne pense pas aux agents du
FBI mais plutôt aux tueurs en série fétichistes , crapoteux , vivants dans de glauques taudis , et vaguement consanguins qu'ils pourchassent à longueur d'épisodes .
![smile ;smile;](https://love-dolls-forum.com/images/smilies/smiley-smile.gif)
Ou plus gentiment à de pathétiques losers chez qui même mon Annabelle refuserait de vivre .
Un non-initié le lit et il ne te touchera plus qu'avec un bâton .
![290850 ;290850;](https://love-dolls-forum.com/images/smilies/290850.gif)
et je ne plaisante qu'a peine
L'anti publicité ultime en somme pour l'univers des Love Dolls .
Elisabeth Alexandre journaliste , scénariste de
feuilletons télévisés ça serait intéressant de savoir lesquels
![Très content :D](https://love-dolls-forum.com/images/smilies/icon_e_biggrin.gif)
et Grand Reporter à ...Marie Claire .( On doit être assez loin d'Albert Londres
![M. Vert :mrgreen:](https://love-dolls-forum.com/images/smilies/icon_mrgreen.gif)
). Difficile d'ailleurs d'avoir plus de renseignements sur la dame à moins d'avoir un compte Linkedin ni de savoir si elle est encore en activité . A priori plus chez Marie Claire .
Je préfère de loin Agnès Giard .
![:24: :24:](https://love-dolls-forum.com/images/smilies/24.gif)
Et aussi les photos de son livre " Un désir d'humain " .
Celles de " Des poupées et des hommes " font peur . ( Et dire que c'est moi qui dit ça
![Rire :lol:](https://love-dolls-forum.com/images/smilies/icon_lol.gif)
)
![M ;500;](https://love-dolls-forum.com/images/smilies/07.gif)
Une belle diatribe! Du coup j'ai bien envie de relire l'ouvrage avec mon regard actuel... On ne sait jamais.
Je l'avais découvert -et dévoré- il y a plus de trois ans, alors que, isolé, non inscrit sur un quelconque forum, sans aucune relation avec un quelconque DO, je découvrais avec autant de fascination que d'inquiétude les pouvoirs attractifs de ma première "sirène silencieuse"...
Il n'est pas possible ce comparer ce livre, oeuvre documentaire d'une
journaliste qui avait choisi, comme Marko semble vouloir le faire, de porter par des témoignages, le point de vue de DOs
occidentaux (principalement nord-américains et britanniques), écrite
en 2005, à l'aube de l'arrivée des lovedolls en Occident, à celui d'Agnès Giard, ouvrage (de vulgarisation)
anthropologique, écrit
11 ans plus tard, et centré quasi-exclusivement sur l'histoire des lovedolls au
Japon.
J'ai trouvé dans
les textes du livre d'E.Alexandre, dans le contexte où je l'ai lu, de nombreux passages, issus soit de l'analyse de l'auteur, soit de témoignages rapportés, qui m'avaient frappé par leur justesse et leur pertinence. Sans vouloir tout citer, pour exemples :
- Mots de Lucien, DO canadien d'Isabelle (p.54) : "
Isabelle me semble présente et absente à la fois, jamais vraiment donnée, jamais vraiment saisie. Autant de traits qui la rendent très vivante dans mon esprit. Plus les jours passent, et plus ma crainte d'avoir un fétiche nécrophile disparaît. Isabelle met de la vie autour de moi".
- Mots de Malcom, DO britannique de Rebecca (p.75) : "
Je suis toujours étonné quand je mesure à quel point on peut facilement charger un objet d'humanité".
- Rapport d'interview de Gordon, DO de Ginger-brooke (p.116) : "
Au fil des mois, votre affection pour vos déeesses tétraplégiques (sic!)
grandit. Vous éprouvez tendresse et attachement pour ces êtres dont l'existence dépend entièrement de l'humanité que vous leur insufflez. Vous leur prodiguez des soins sans lesquels elles ne seraient que de pauvres orphelines abandonnées. Vous les aimez, et elles vous le rendent bien."
... Etc. J'aurais été fier d'avoir écrit ou prononcé moi-même ces mots...
Mon intérêt et mon admiration pour le travail d'E.Alexandre portent sur l'ensemble des textes, y compris ses analyses et ses rapprochements historico-littéraires. Il y a ainsi pages 23 à 26 une remarquable analyse de l'oeuvre de Villiers de l'Isle-Adam, "
L'Eve Future" dans le contexte des lovedolls. Thème dont on sait ici qu'il m'est particulièrement cher, et m'a conduit jusqu'à donner le nom d'Hadaly à l'une de mes poupées...
Et pour mémoire tout ceci en 2005, alors qu'aucun ouvrage concernant cet univers très particulier des poupées de compagnie n'existait. Moi, je dis chapeau! à l'auteure. Il fallait avoir non seulement le talent, mais aussi un moral et une détermination d'acier, doublés d'un notoire culot!
D'ailleurs, je fais un aparté : a-t-on noté que les deux ouvrages que nous avons cités, qui sont uniques sur le sujet des love-dolls, ont été écrits par deux femmes? Le poids sur les épaules de Marko devient soudain nettement plus lourd...
J'ai cherché d'autres ouvrages documentaires et journalistiques, plutôt en français, écrits depuis 2005... sans succès à ce jour, mais je suis preneur de références. On trouve des articles, des vidéos, des émissions de TV...etc, mais pas d'ouvrages complets, tentant de faire le tour de la question. J'exclus bien entendu les écrits scientifiques (mais même là, mis à part l'ouvrage d'A.Giard et la très attendue thèse de PY Halin, rien n'émerge...) et les rarissimes essais ou romans , comme le superbe "
Cholé" de HaremLover, ou pièces de théatre comme "
Rabudoru, poupée d'amour".
Concernant les photos du livre d'E.Alexandre c'est un autre sujet. Elena Dorfman a proposé d'illustrer le livre avec des photos prises chez des DOs, dont il est question ou pas dans le texte. Mais en 2005, "l'offre" était réduite et elle s'est retrouvée à photographier ceux parmi les DOs qui s'étaient déjà mis en lumière, comme DaveCat. Sympathique, mais peu représentatif... Elle a sans doute été très impressionnée par les cas de "Slade" sans doute l'un des premiers "chirurgiens" de dolls ou de "Dominique", créateur (vrai DO ou pas?) de dolls assez monstrueuses... Cette sidération, voire cette affliction, transparaît dans ses photos, et là je te rejoins tout à fait : ces photos ne donnent absolument pas une idée réaliste de ce que sont la plupart des DOs occidentaux. Et même si elles sont "belles", au sens de la beauté choquante de l'anecdote, ce serait l'une de rares critiques de ma part sur cet ouvrage : une disjonction de message et de finalité entre le texte et les illustrations.
Pour finir on a évoqué à l'occasion de ce fil, une forme de plaidoyer : "
Mon objectif à travers ce documentaire est donc de faire tomber tous les préjugés que le grand public peut avoir."
Je pense que le travail d'un journaliste documentaire est d'abord de décrire la réalité, sans aucune concession, et sans forcer le trait ni dans un sens, ni dans l'autre. Il ne peut donc s'agir d'un plaidoyer, mais d'une oeuvre d'information objective et rigoureuse, destinée au plus large public.
Un véritable plaidoyer ne peut venir que des DOs eux-mêmes, soit en montrant tout simplement à travers leurs poupées, la vie qui est la leur, soit en racontant et en développant tel ou tel aspect de cette vie par des textes, pas forcément d'une haute valeur littéraire, ou par des témoignages visuels, tous véridiques et sincères, qui viendront au passage écorner ces fameux "préjugés" que l'on souhaiterait voir s'effacer.
PS - J'ai rédigé cette réponse sans avoir pris connaissance des nouveaux posts arrivés pendant sa rédaction...
PPS - Chacun pourra se faire son idée sur ce livre, en le remettant svp dans son contexte historique!